Chronologie de la collection
1916 1920 1930 1940 1950 1960 1970 1980 2020

1934
Paul Cézanne, Baigneur assis au bord de l’eau, vers 1876. En août 1936, la Kunsthalle Basel organise une exposition Cézanne. Karl Im Obersteg y prête ce tableau acquis entre 1930 et fin 1934 à la Galerie Paul Guillaume à Paris.

Chaïm Soutine, La jeune anglaise en bleu, avant 1931 ; acquisition à la Galerie Zborowski, Paris

Chaïm Soutine, Le faisan mort, vers 1926/27 ; probablement acquis à la Galerie van Leer, Paris.

Georges Rouault, Ouvrière, 1911 ; acquisition à la Galerie Paul Guillaume, Paris.

Alexej von Jawlensky, Die Mutter des Künstlers, 1890 ; acquis auprès de l’artiste. Il s’agit de l’œuvre la plus ancienne parmi celles connues et conservées jusqu’à aujourd’hui. Elle date des premières années d’étude de Jawlensky à Saint-Pétersbourg.

Alexej von Jawlensky, Abstrakter Kopf : Rosa-Hellblau, 1929 ; cadeau de l’artiste dédicacé au verso (« Pour Monsieur Karl Im Obersteg avec ma profonde estime, A. Jawlensky »).

Alexej von Jawlensky, Abstrakter Kopf : Inneres Schauen Grün-Gold, 1926 ; cadeau de l’artiste pour Karl et Marianne Im Obersteg à l’occasion de Noël. Sur le verso du tableau, Jawlensky a écrit : « Mes chers amis, Il me semble que ce travail est plus réussi que celui accroché à côté du Klee. Bons baisers et joyeux Noël, A. Jawlensky ». Jawlensky connaît l’accrochage des œuvres dans la maison de ses amis suisses après leur avoir rendu visite plusieurs fois. Pour lui, il est important d’être représenté avec une œuvre de grande qualité aux côtés de son ami artiste Paul Klee.

Alexej von Jawlensky, Kleiner Abstrakter Kopf (provient du livre d’or de la famille Im Obersteg), 1933 ; cadeau de l’artiste.

Alexej von Jawlensky, Mein Fenster, 1933 ; aquarelle figurant sur une lettre adressée par l’artiste à Marianne Im Obersteg le 29 septembre 1933. Jawlensky est également l’ami de Marianne Im Obersteg. Tous deux ont en commun de souffrir d’une grave maladie.

Chaïm Soutine, L‘enfant de choeur, vers 1927 ; acquisition à la Galerie Paul Guillaume, Paris. La fascination de Karl Im Obersteg pour la maîtrise de la couleur se traduit dans le choix des œuvres de Soutine qui présentent une richesse picturale à nulle autre pareille. Les portraits de face, oppressants, réalisés à partir de modèles pour la plupart inconnus du peintre, s’intègrent à la remarquable série de sujets humains figurant au sein de la collection.

Alexej von Jawlensky, Abstrakter Kopf: Mysterium, 1925 ; acquisition lors de l’exposition "Neue Deutsche Malerei" à la Kunsthaus Zürich.

Alexej von Jawlensky, Meditation N. 30, 1934 ; cadeau de Noël offert par l’artiste au collectionneur.

Alexej von Jawlensky, Abstrakter Kopf: Gold und Rosa, 1931 ; acquisition lors de l’exposition "Neue Deutsche Malerei" à la Kunsthaus Zürich.

Marc Chagall, Die Wolke, vers 1927 ; cadeau de l’artiste, probablement en remerciement de la réussite de l’exposition organisée à la Leicester Gallery de Londres (avril-mai) par le collectionneur. Dans une lettre du 16 juin, Chagall remercie Im Obersteg : « En effet, l’exposition à Londres a recueilli beaucoup de succès et j’y ai même vendu quelque chose. Je vous en remercie. »
27 janvier : début de la correspondance avec Ernst Ludwig Kirchner. Elle durera jusqu’en 1937 et sera consacrée à l’exposition de Kirchner à la Kunsthalle Basel.

Alexej von Jawlensky, Meditation N. 133, 1935 ; cadeau de l’artiste à Marianne Im Obersteg pour Pâques avec la dédicace suivante : « À ma chère Duschka qui, je l’espère, sera bientôt guérie ».

Marc Chagall, Der Jude in Grün, 1914 ; acquis auprès de l’artiste en échange de Die Hochzeit, 1910.

Marc Chagall, Der Jude in Rot, 1914 ; acquis auprès d’A. Kagan-Chabchay, Paris.

Marc Chagall, Der Jude in Schwarz-Weiss, 1914 ; acquis auprès d’A. Kagan-Chabchay, Paris. Les négociations pour l’acquisition de l’ensemble d’œuvres de Chagall durent un peu plus de quatre mois, Karl Im Obersteg ayant découvert l’existence de deux variantes du tableau Der Jude in Schwarz-Weiss réalisées ultérieurement. Marc Chagall les a exécutées à Paris, au début des années 1920, d’après des œuvres appartenant à A. Kagan-Chabchay qu’il a emprunté temporairement dans son atelier. Avant tout achat définitif, Karl Im Obersteg veut s’assurer que son œuvre est bien la version originale initiale. Après s’en être convaincu, il acquiert au total cinq peintures de Chagall auprès d’A. Kagan-Chabchay. Dès les années 1930, les trois portraits de Juifs réunis aujourd’hui au sein de la Collection Im Obersteg comptent parmi les œuvres de Chagall les plus remarquables.

Pablo Picasso, Nu couché, 1934 ; acquisition à la Galerie Paul Rosenberg, Paris.
Début de la correspondance avec Wassily Kandinsky. Le peintre écrit à Karl Im Obersteg depuis Paris bien qu’il ne le connaisse pas. Il évoque un échange de tableaux avec son ami Alexej von Jawlensky. Cette correspondance informelle s’achève dès novembre 1937.

Marc Chagall, Festtag, 1914 ; acquis auprès d’A. Kagan-Chabchay, Paris. Vendu par l’intermédiaire de la Galerie Rosengart, Lucerne, en 1951. Depuis 1972, au sein de la Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf.

Marc Chagall, Über Witebsk, 1914 ; acquis auprès d’A. Kagan-Chabchay, Paris. Revendu par l’intermédiaire de la Galerie Rosengart, Lucerne, en 1951. Depuis 1970, Au sein de la Art Gallery of Ontario, Toronto (don de Sam et Ayala Zacks).

Marc Chagall, Selbstbildnis, 1914 ; acquis auprès d’A. Kagan-Chabchay, Paris.
Marianne Im Obersteg décède des suites d’une longue maladie le 15 juin à Bâle.

Georges Rouault, Jeune fille (buste), 1910-19 ; acquisition à la Galerie Zak, Paris.

Auguste Rodin, La petite ombre, 1880 ; acquis à Paris auprès d’Eugène Rudier, fils du fondeur Alexis Rudier. Le Kunstmuseum Basel acquiert La grande ombre ainsi que Pierre de Wissant, tête colossale, 1808/09, sur recommandation de Karl Im Obersteg.
En qualité de membre de la commission artistique de la Öffentliche Kunstsammlung (depuis le 8 juillet 1938), Karl Im Obersteg accompagne le directeur du Kunstmuseum Basel, Georg Schmidt, à la vente aux enchères d’art « dégénéré » à la Galerie Fischer de Lucerne. Il n’y fait aucune acquisition pour sa collection d’art.

Chaïm Soutine, La jeune Anglaise, vers 1934 ; acquis auprès de Mme Benezit, Paris.